RHYTHM and
BLUES TERRIBLE vol 2 / ATCO 3010
face A / Tony Border: What kind of
spell / Bill Brandon:
Full crown lovin' man
/ Ben E.King & Dee Dee Sharp: We got a
thing going on / The Last World:
Can't stop loving you
/ Billy Lee Riley: Mississippi delta
/ Arthur Conley: Funky street
/ King Curtis & The Kingpins: The
dock of the bay
face B /
Sharon Tandy: Stay with me
/ Percy Wiggins: They don't know
/ Jimmy Hugues:
Don't lose your good thing
/ Barbara Brown: A great bit thing
/ Ben E. King: She knows
what to do for me
/ Tony Borders: You better beleive it
RHYTHM and
BLUES TERRIBLE vol
3 / ATCO 3020
face A / Otis Redding: Papa's got a
brand new bag / King Curtis:
Makin' hey
/ Arthur Conley:
Aunt dora's love soul shack
/ Albert King: Crosscut
saw
/ Rufus Thomas:
Down to my house
/ Alvin Robinson: Baby don't you do it
/ Johnny Taylor: Just the one I've been
looking for
face B /
Arthur Conley: Burning fire
/ Otis Redding: A fool for you
/ Dee Dee Sharp: Help me find my groove
/ Johnny Taylor: I got to love
somebody's baby
/ Albert King: Laundromat blues
/ King Curtis: Soul serenade
RHYTHM and
BLUES TERRIBLE vol 4 / ATCO
503050
face A / Cold Grits:
It's your thing
/ Arthur Conley: A mighty long way
/ Eldridge Holmes: Pop, popcorn
children / Gary U..S. Bond:
The star
/ Otis Redding: Demonstration
/ R.B. Greaves: Ain't that good news
/ King Curtis & The Kingping: Pop corn
willy
face B /
R.B. Greaves: Home to stay
/ Cher: Do right woman, do right man
/ Otis Redding: Free me
/ Arthur Conley:
Hurt
/ King Curtis: hey joe
/ The Touch: Blue on green
RHYTHM and
BLUES INCROYABLE vol 2 / STAX
69018
face A /
Ollie And The Nightingales: Mellow way
you treat your man / Judy Clay:
Bed of roses
/ Eddie Floyd: Hobo
/ Jeanne & The Darling: It's
unbelievable / Jimmy Hughes:
Sweet things you do
/ Carla Thomas: Book of love
/ Albert King: Left handed woman
/ Booker T. And The MG'S: Soul clap 69
face B /
Eddie Floyd: I'm just the kind of fool
/ Johnny Daye: Stay, baby stay
/ Staple Singers: Slow train
/ Johnny Taylor: Twenty years from
today / Jimmy Hugues:
Let's down baby
/ Soul Children: Move over
/ Judy Clay: Remove these clouds
RHYTHM' N 'BLUES STORY vol. 1
1969 / Mercury 134 220
face A / Junior Wells:
It's all soul
/ Jerry Butler:
Respect
/ Buddy Miles Express:
Don't mess
with cupid
/ The Tempests: Would you
beleive / Booker T. And
The Mg's: Green onions
/ Junior Wells: You're
tuff enough
face B / Bobby Hebb:
Sunny
/ Otis Redding: These arms
of mine / Nina Simone:
Don't let
me be misunderstood
/ Chuck Jackson: I wake up
crying / Junior Wells:
You're the one
/ Jerry Butler: The dock
of the bay
note de pochette
Depuis 2 ans, le
Rhythm'n'Blues, également appelé Soul Music, a une popularité incontestée dans
bon nombre de discothèques et auprès d'une grande partie des amateurs de variété
américaine. Mercury se devait de consacrer une série à ce style tant prisé
aujourd'hui par nos compatriotes, série dans laquelle on retrouve le Dieu du
Rhythm'n'Blues, Otis Redding, mais aussi des artistes moins connus et pourtant
bourrés de talent comme Junior Wells. Présentons-les donc, puisque histoire il y
a.
BOOKER T. : Un certain dimanche de l'été 1962, pour une raison
étrange, un chanteur ne se présenta pas à une séance d'enregistrement. Les
musiciens qui devaient l'accompagner enregistrèrent un morceau instrumental
"pour le pied". Ces musiciens étaient Booker T. Jones, orgue; Steve Cropper,
guitare; Lewis Steinberg, basse et Al Jackson, batterie. Le titre "Green
Onions" allait devenir l'un des classiques du Rhythm'n'Blues.
JERRY BUTLER: Natif du Mississippi, il s'installa rapidement en
compagnie de sa famille à Chicago. Il débuta dans la musique en faisant partie
d'une chorale d'église. A 18 ans, il obtient son premier tube "For
your precious love" avec son trio, Jerry Butler and the Impressions.
En solo, il obtient plusieurs autres succès dont le plus récent "Only
the strong survive" est l'une des meilleures ventes US de Soul Music
en 1969.
BOBBY HEBB: Né à Nashville le 26 juillet
1941. Ses parents étaient tous deux aveugles et guitaristes. En 1956, il joue
dans un orchestre de jazz alors qu'il est militaire. En 1958, il enregistre son
premier disque "Night train to Memphis". Il
écrit chansons sur chansons. L'une d'entre elles, "Sunny",
devient un super-tube en 1966, année durant laquelle il fait une grande tournée
des Etats-Unis en compagnie des Beatles.
CHUCK JACKSON: "Les artistes Blancs
n'ont pas l'esprit à faire du Rhythm'n'Blues", a-t-il déclaré un jour en
ajoutant qu'il fallait avoir vécu dans une atmosphère de pauvreté dans les fins
fonds du Sud pour comprendre cette musique. Aujourd'hui, on pourrait penser que
Chuck Jackson s'est trompé. Cela ne l'empêcha pas d'enregistrer néanmoins
d'excellents titres dans le genre, comme "I wake up
crying".
LES TEMPESTS: Avec un éléments
supplémentaire, ils pourraient constituer une équipe de football, puisqu'ils ne
sont pas moins de dix. Tous sont originaires de la Caroline du Nord et sont très
populaires dans les bals, clubs et tournées parcourant les Etats du Sud. Le
groupe s'est formé il y a quelques sept ans. L'une des clefs de leur succès
Outre-Atlantique est le talent vocal d'Hazel Martin, un dingue de
Rhythm'n'Blues.
BUDDY MILES: Ancien batteur des Electric
Flag, il joue avec autant de conviction, basse, orgue, guitare, qu'il chante.
Son ensemble, composé de neuf musiciens, a enthousiasmé Jimi Hendrix, lui-même,
qui a déclaré: "Voilà un groupe qui a un Soul naturel...".
OTIS REDDING: Né en Georgie le 9
septembre 1941, Otis habita longtemps Macon, ville natale de Little Richard qui
l'influença beaucoup à ses débuts. Il joua un moment avec l'orchestre de Johnny
Jenkins and the Pinetoppers jusqu'au jour où il demanda à Johnny d'enregistrer
un souple dans un studio de Memphis. Quelques heures plus tard, Redding gravait
"These arms of mine". La suite est désormais
une légende.
NINA SIMONE: Née en Caroline du Nord en
février 1935, quatre ans plus tard elle pianote déjà. En 1954, un club l'engage
comme pianiste. Un soir, elle remplace au pied levé un chanteur. Bien vite, elle
va montrer son talent débordant qui lui permet de se classer parmi les
meilleures chanteuses de variétes, de jazz et de Rhythm'n'Blues. Bon nombre la
compare à Ray Charles.
JUNIOR WELLS: Il est né il y a quelques
trente-quatre ans dans le Mississippi, fut élevé à Memphis avant d'habiter
Chicago alors qu'il était âgé de douze ans. Il fut amené à la musique, dit-il,
en volant un harmonica. Le Rhythm'n'Blues imprègne son corps entier, son âme
aussi. Sans cette musique, il ne vivrait plus. Excellent showman, il est
aujourd'hui l'un des chanteurs capables d'interpréter le mieux, tant Blues, Rock
que Rhythm'n'Blues.
Jacques Barsamian.
Faire un
montage dans le langage du disque, c'est écouter un nombre important de bandes
magnétiques, établir une sélection et l'ordonner suivant un ordre précis. Voilà
un petit travail qui plait particulièrement à l'ami Jacques Barsamian. (Et
pourquoi pas? Puisque bon nombre de gens du disque se mettent à écrire des
articles). Il a donc réalisé les montages des LP "Underground Exposion" "Rhythm
and Blues story" et "Fantastique épopée du rock" sortis dernièrement chez
Mercury. Pour "Rhythm and Blues story, volume 1", il a retrouvé en fouillant
dans les catalogues, du Redding, Booker T., Bobby Hebb... qu'il n'a pas hésité
à unir à des morceaux plus modernes de Junior Wells, Jerry Butler et Buddy
Miles. Le tout donnant un album à la fois d'archive et de danse, puisqu'une face
est rapide, et l'autre lente.
P.Cr in Rock & Folk n° 35, décembre 1969.
RHYTHM' N 'BLUES STORY vol. 2
1970 / Mercury 138 002
face
A / Junior Wells: Up in the Heah
/ The Tempests: Can't get you out of my
mind / Jerry Butler:
Respect
/ The Mar-Keys: Last night
/ The Tempests: Ain't that enought
/ Jerry Butler: A hundred pounds of
clay
face B /
Maxine Brown: All my mind
/ William Bell: You don't miss your
water / Jerry Butler:
Never give you up
/ Nina Simone: I put a spell on you
/ Ray Charles: I'll drown in my
own tears
/ Jerry Butler: When a man loves a
woman
note de pochette
Ce disque
est le deuxième d'une série destinée à la fois aux collectionneurs et aux
amateurs de danse; ces derniers y trouveront largement leur compte, qu'ils
aiment les jerks frénétiques auxquels la première face est consacrée, ou les
slow romantiques de la seconde face.
Tous ceux qui ont apprécié le premier album de la collection "Rhythm'n'Blues
Story" retrouveront avec plaisir des gens comme Junior Wells (à mon avis un
nouveau James Brown) et Jerry Butler, vraisemblablement la révélation de l'année
dans le domaine de la Soul Music.
A côté de ces artistes nouveaux, d'autres très célèbres: Nina Simone, bien
connue pour l'éclectisme de son répertoire, grande prêtresse du Soul; Ray
Charles, le Génius, qu'il est inutile de présenter; William Bell, ami intime du
regretté Otis Redding, né le 16 juillet 1939 à Memphis. Sa chanson "You
don't miss your water", qui figure sur
cet album, lui valut rapidement la célébrité.
Présentons pour terminer les Mar-Keys. A l'origine petit orchestre de collège,
ce groupe connaît un énorme succès avec "Last
Night", enregistré en 1961. Ce titre
deviendra l'indicatif de l'émission "Salut les Copains". Les Mar-Keys sont
aujourd'hui les piliers des d'enregistrement de Rhythm'n'Blues à Memphis, ce qui
nous vaut de les retrouver sur les disques d'Otis Redding, Sam & Dave, William
Bell, Albert King, etc...
Jacques
Barsamian.
MEMPHIS SOUL STORY
coffret de 3 disques 30cm
STAX 69.030/31/32 - 1969
Vol 1
/ Hallelujah:
Johnny Taylor - Eddie Floyd /
Satiesfied my hunger: Eddie Floyd /
A love like yours:
S. Mancha / Girl you make my heart sing:
Ollie & the Nightingales / Killing
floor: Albert King /
Just because:
Darell Banks / All god's chillun got
soul: William Bell /
Thank you:
W. Bell & M. Staples / What side of the
door: Jimmy Hughes /
ABCD:
Ollie/ Baby please come home:
J.J. Barnes / Wrapped up in love:
A. King / My life:
J.Taylor - C.Thomas / Western union man:
W.Bell
Vol 2
/ Born under a bad sign:
A. King / Keep the faith:
S. Mancha / When a woman loves her man:
D. Banks / Proud mary:
E. Floyd / That's the
way love is:
J. Taylor- M. Staples / I'm not ashamed:
J.Hughes / Don't do what I did:
Ollie / Pepped around yonders bend:
J. Hughes / It's
unbelievable:
P. Staples - C. Thomas / Drowing on cry
land: A. King /
Sweet cherry:
J.J. Barnes / I sowed love:
E. Floyd / Strung out:
W. Bell / You don't love you:
A. King
Vol
3 /
Ain't particuliar: W. Bell - M.
Staples / Broke in love:
Ollie / I've just been feeling bad:
J. taylor - C. Thomas / Love is on the
line: J. Hughes /
Can I change my mind:
E. Floyd / Heart fixing bisness:
A. King / Chains of love:
J.J. Barnes / Just keeping loving me:
J. Taylor - C. Thomas / Well get over:
D. Banks / Johnny I love you:
W. Bell / Look me up:
J. Hughes / No stop at midnight:
E. Floyd / Sky is crying:
A. King / Don't make the good suffer:
Ollie & the Nightingales
&&&
Je ne me
glorifie nullement d'avoir été le premier à écrire, en 1962, dans la revue
bruxelloise R'n'B Panorama, sur Otis Redding, Booker T. Jones et le Memphis
Sound. Il y avait là quelque chose de neuf, et le succès que remportèrent, peu
après, les artistes de Memphis me réjouit autant que ceux qui découvraient, avec
les disques Stax, un son nouveau. Divers prémices semblent aujourd'hui laisser
prévoir l'essoufflement des poulains de l'écurie drivée par Isaac Hayes; les
récents LPs de Steve Cropper, Mavis Staples, The Bar-Kays, Booker T. Jones
étaient banals, se ressemblaient comme deux ronds de cire, c'est le moins qu'on
puisse dire.
J'ai donc plaisir à souligner que les
quarante-deux morceaux qui composent cette anthologie, provenant de 45t
"singles" et de LPs inédits en France, ne souffrent au contraire d'aucune
sclérose, débordent de vie, de joie de chanter, de jouer, et que les
accompagnements ne sonnent pas bidon. Les princes de chez Stax (E. Floyd, J.
Taylor, A. King, W. bell) confirment leurs grands talents, et ils sont
particulièrement réjouissants dans leurs duos avec les chattes du grenier (Mavis
Staples et carla Thomas; à ce sujet, et contrairement à ce qu'indique
l'étiquette, "Strung out" est un duo Mavis Staples - William Bell).
Les inconnus, ou moins connus de la clientèle pompidolesque ne sont pas moins
remarquables: Jimmy Hughes (un vétéran des studios Fame), Ollie, pacha des
Nightingales et surtout J. J. Barnes, une voix qui déchire. Je sais, J. J.
Barnes, comme Darell Banks, qui est loin de le valoir, sont des chanteurs de
Detroit; les J. J. Barnes ici présents sont même des repiquages de rares 45t
"singles" de la très confidentielle autant que motor-townisée marque
Groovesville... J'ignore en revanche d'où sort Steve Mancha et point ne brûle de
l'apprendre....
Rien à reprocher à la présentation de l'album, conforme à la Giscard austerity
jusqu'à ne donner aucun synopsis du déroulement d'opérations complexes, ce qui
est mal commode pour qui veut suivre de son fauteuil; un conseil, découpez
l'en-tête de cette chronique, et collez-le au verso du coffret: tout vous y est
décrit dans l'ordre d'apparition. En revanche la notice donne d'inappréciables
renseignements sur Ollie & the Nightingales, dont on ne connaissait que dalle.
Voici: Ollie Hoskins, Quincy Billops, Nelson Lesure, Rochester Neal et Bill
Davis (voc., mais qui joue de quoi, ces types sont leurs propres
accompagnateurs!) et le jus du coeur (enfin...) habituel sur la prospérité de
l'entreprise, l'astuce de ses dirigeants et celle de Jules Dassin (que vient-il
foutre ici ?).
L'affaire est en de tellement bonnes mains qu'il faut acheter ce coffret, de
qualité accidentelle; après, ça risque d'être paumé, le Memphis Sound...
Bernard
Niquet in Rock & Folk n° 36, janvier 1970.
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