LES 30 CM / 2

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LITTLE JOE CURTIS & OTIS REDDING - 1968

 

OTIS REDDING: Gettin' hip. Gamma lama. She's all right. Tuff enuff.

LITTLE JOE CURTIS: Have Mercy on Me. Don't bother my baby. Let me make it up to you. Your mini skirt. Bring back my love. Guilty of being poor. Broadway bound. C.C. Rider.

VOGUE CLVLXBS 230

 

Les Impératifs commerciaux veulent évidemment que le nom d'Otis figure en grand sur la pochette, qui s'orne également d'une excellente photo couleur ‑ JL. Rancurel ‑  de l'orchestre de 1966 (de g. à dr. Lee Royal Hadley,  Jay Alfred Cook, Bob Holloway, Charles Fairley, Leroy Flemming et Ambrose Jackson). Les quatre titres d’Otis sont indispensables pour ses nombreux fans, mais on sera tout aussi agréablement surpris par le reste du disque, d'un fort bon niveau, dévolu à un chanteur totalement inconnu ‑ Little Joe Curtis. Il n'est certes pas d'une grande originalité et ses cris sont parfois surfaits, mais il bénéficie d'un bon accompagnement (trompette, trombonne‑basse, ténor, baryton et rythmique), parfaitement dans le coup. L'enregistrement doit être récent puisqu'il fait référence au «Funky Broadway» lancé il y a peu de temps par Dyke & the Blazers. On sourit par ailleurs de voir la signature «Sherman D Miller» apposée à tous les titres, y compris «C.‑C. Rider» dont la première version (Ma Rainey) remonte à 1925 !

Kurt Mohr . (in Rock & Folk n° 17, avril 1968)

 

 

THE DOCK OF THE BAY - 1968

 

The dock of the bay. Home in your heart. I want to thank you. Your one and only man. Nothing can change this love. It's too late. For your precious love. Keep your arms  around me. Come to me. A Woman, A lover, A friend. Chained and bound. That's how strong my love is.

Stax 69009.

 

 

THE HAPPY SONG - 1968

 

 

The  happy song. Woman, lover, a friend. Treat her right. Let me come home. The dog. Mr. Pitiful. open the door. Try a little tenderness. Stand by me. Scratch my back. Nobody knows tou when you're down and out. Don't mess with cupid.

Stax 69011.

 

 

AMEN - 1968

I’ve got dreams  to remember. You made a man out of me. Nobody’s fault but me. Hard to handle. Thousands miles away. The happy song. Think about it. A waste of time. Champagne and wine. A fool for you. Amen.

 ATCO 3.011

Inutile de dire que les disques, Stax ont vendu dans notre pays un nombre extraordinaire de 33t d'Otis Redding cette année avec «The Otis Redding story» (69.007‑8),  «The dock of the bay» (69.009) et «The happy song» (69.011). Avec cet album, les ventes totales 68 vont encore nettement grimper. Ce 33t comprend d’excellents titres comme «I’ve got dreams to remember», «The happy song» ; ses versions du traditionnel «Amen» et d'une composition de Ray Charles  «A fool for you».

Jacques Barsamian (in Rock & Folk n°22, novembre 1968)

 

 

 

 

 

LOVE MAN - 1969

I’m a changed man. Higher and, higher. That’s a good idea. I’ll let nothing separate us. Direct me. Love man. Groovin' time. Your feeling is mine. Go to get myself together. Free me. A lover’s question. Look at that girl.

 ATCO 3.034

L’étiquette prévient honnêtement qu’il s’agit de bandes magnétiques d'essai, Otis ayant voulu interpréter de nouvelles chansons pour se rendre compte de la façon dont elles sonnaient, se réservant de les réenregistrer par la suite en vue de l'édition. L’habillage musical de ces «prises» inédites fut monté après coup, sous la direction de Steve Cropper, qui a écrit des orchestrations plus Jazz, que de coutume. Le moins qu'on puisse dire, c’est que beaucoup de chanteurs en renom voudraient atteindre, pour leurs disques soigneusement préparés, le niveau qui était celui de Otis lorsqu'il s'amusait. Un album magnifique, sans faiblesse;  pas de ballades susurrées, pas de cordes, tout est en tempo et swingue.

 Bernard Niquet  (in Rock & Folk n° 34, novembre 1969)

 

 

 

 

 

IN PERSON AT THE WHISKY A GOGO - 1969

I can't turn you loose. pain in my heart. Just one more day. Mr.Pitiful. Satisfaction. I'm depending on you. Any ole way. These arms of mine. Papa's got a brand new bag. Respect.

Atco 3021.

"Notes de pochette"

A l'époque où fut enregistré ce spectacle, Otis Redding était encore loin d'être une vedette de première grandeur. «Le serait‑il jamais?» pouvaient se demander les gens de son entourage. Bien sûr, il avait brillamment réussi dans le domaine du rhythm & blues et l'avait prouvé à maintes reprises durant quatre ans avec des disques à grand succès, mais il restait encore à voir s'il allait un jour conquérir sa place dans la «pop music». En d'autres termes : allait‑il jamais toucher ce vaste public insouciant, qui boit les jolies mélodies, qu'elles viennent d'un Sinatra, des Beatles ou de Mireille Mathieu ?

 Bien sûr qu'il y a réussi, nous le savons maintenant. Avec son «Dock of the bay» qui ne fut publié que six semaines après le fatal accident d'avion en décembre 1967 qui devait lui coûter la vie. Or, de son vivant déjà, Otis avait gravi les premiers échelons d'une carrière qui devait le conduire à la renommée internationale. Ce recueil en est une brillante illustration.

 Il montre Otis Redding et son orchestre, sortant du circuit de tournées rhythm & blues, face à une audience jeune et dans le coup, de tous les milieux sociaux. Parmi ses nombreux admirateurs se trouvait Bob Dylan, qui vint le trouver après le spectacle en lui apportant quelques nouvelles chansons. Ce soir‑là, Otis se donna à fond  et son public sut le lui rendre. Six mois plus tard, le jour même de son vingt‑sixième anniversaire, il donna son premier concert outre‑mer, à l'Olympia à Paris. Depuis lors, où qu'il fût amené à se produire, ses apparitions se soldèrent toujours par un triomphe.

 Les thèmes qu'Otis Redding interprète dans ce recueil faisaient tous partie de son répertoire régulier  y compris le fameux  «Brand new bag» de James Brown, un super‑tube qu'aucun artiste «soul» n'aurait pu décemment ignorer. A cette époque de pionniers, où le rhythm & blues était encore loin d'être universellement reconnu, Otis donnait sa préférence aux tempos rapides, violents. C'était plus sûr vis‑à‑vis du public. Plus tard, en réécoutant les bandes, Otis n'en était pas entièrement satisfait. Mais dès lors qu'il nous a pour toujours quitté, nous ne pouvons être que ravis et reconnaissants d'avoir pu garder de lui un aussi merveilleux témoignage de son talent.

 Kurt MOHR.

 

 

 

 

MONTEREY INTERNATIONAL POP FESTIVAL  -  1970

Shake. Respect. I've been loving you too long. Satisfaction. Try a little tenderness + 3 titres de Jimi Hendrix Experience.

ATLANTIC 940 056

Ce fut le premier festival pop de tous les temps, mais Monterey est un évènement historique pour d'autres raisons. Les américains y prirent conscience sinon de la supériorité, du moins de la valeur de leurs groupes et de leurs musiciens. Les groupes, ce sont bien entendu ceux de la West Coast qui se taillèrent la part du lion, les musiciens, ce fut surtout UN musicien, Jimi Hendrix, qui revenait au pays en outsider mal connu, qui put ensuite y rester en vedette adorée. Hendrix, en effet, ne devint célèbre aux Etats Unis qu'après avoir bouleversé les vingt mille personnes qui assistèrent à ce festival. Un show d'une heure, une heure de musique, et il changeait tout, bouleversant l'ordre établi, les idées du moment, la tradition qui commençait à scléroser le mouvement hip. Peut-être, même, fut-il l'une des principales causes de son reniement général, qui sait...

Musicalement, il marqua profondément les esprits. Son approche de cette musique était telle qu'elle répondait exactement aux aspirations les plus secrètes des musiciens de la région qui furent littéralement illuminés. C'est à ce moment que l'influence d'Hendrix devait commencer de se faire sentir sur la musique californienne et américaine en général. Le contry-rock de "Surrealistic Pillow", le second album du Jefferson Airplane, devint le magma électro-acoustique d'After Bathing at Baxter's. Politiquement, le Black power devenait le maître de la scène, se dévoilait au grand jour, affirmant une supériorité évidente: on hésitait à se réclamer d'Otis Redding, on préféra prendre Hendrix en exemple. C'est que les deux hommes n'avaient en commun que la couleur de leur peau, et leur talent. Redding, malgré la grande excitation que faisaient naître chacun de ses concerts - celui-ci tout particulièrement - restait le type même du Noir américain peu dangereux, le bon nègre, comme disent les ségrégationnistes. Rien de malsain chez Redding, rien d'inquiétant dans le comportement de cet homme dont la performance scénique enthousiasmait surtout par le dynamisme dont il y faisait preuve, par tous ces mouvements chorégraphiques qui faisaient plaisir, sans arrière-pensée. Tout autre apparut Hendrix. Cette gueule torturée, ces vêtements qui étonnèrent les hippies eux mêmes, cette sûreté de soi qui s'affirmait orgueilleusement dans les moindres gestes, outrés jusqu'à l'indécence - avec une bonne dose de tranquille mépris, tel était Hendrix à Monterey, impressionnant de grandeur et de force.

Curieusement, ce qui était son premier triomphe, à lui, devint le dernier d'Otis Redding, qui se tuait quelques mois plus tard. Mais le plus étrange reste que Monterey fut le début des carrières américaines d'Hendrix et de Redding, ce dernier n'ayant alors pas réussi à s'imposer vraiment dans son pays, si l'Europe l'avait déjà consacré depuis longtemps. Aujourd'hui, ils ne sont plus. On a parlé d'ailleurs d'une "conspiration de Monterey"  qui aurait eu pour but d'éliminer les musiciens - ou du moins une partie - des musiciens ayant participé à ce festival. Alan Wilson, Janis Joplin, Jimi Hendrix, Otis Redding, à qui le tour est-on tenté de dire? Comment ne pas penser que les génies le sont jeunes et pour peu de temps? Redding et Hendrix et Joplin sont morts alors qu'ils entraient dans une période plus calme ("Dock of the bay", "Band of gypsies", "Kozmic blues"), Wilson parce qu'il ne trouvait pas d'issue (incapable de se surpasser à nouveau). La face consacrée à Hendrix nous le montre au cours de sa période la plus brûlante, véritablement tout feu tout flamme. Ici dense, sa musique apparaîtra par la suite beaucoup plus détaillée; il démontrera ("Electric ladyland"), ce qu'il affirme ("Wild thing"). Redding, quant à lui, fait à nouveau son passionnant numéro qui vous fait haleter en même temps que lui. Tout comme il y a quatre ans, et pour de longues années encore. Un disque pour un évènement qui fait date dans l'histoire de la pop, laquelle entre dans l'Histoire. Malgré nous, cette récupération.

Jacques Chabiron in Rock & Folk n°48 janvier 1971.

 

 

 

 

LIVE IN EUROPE - 1970

Respect. Can't turn you loose. I've been loving you too long. My girl. Shake. Satisfaction. Fa-fa-fa-fa-fa (sad song). These arms of mine. day tripper. Try a little tenderness.

Atco 503 046

 

 

 

 

TELL THE TRUH - 1970

Demonstration. Tell the truth. Out of sight. Give away none of my love. Wholesale love i got the will. Johnny's heartbreak. Snatch a little piece. Slippin' and slidin' . The match game. A little time. Swingin' on a string.

Atco  SD 33-333

 

 

 

 

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