VARIOUS ARTISTS

EP ATLANTIC 212 085 - 1964

note de pochette:

" Avez-vous déjà été à l'Uptown Theatre de Philadelphie ?

Non ? Cela se comprend : même si on aime faire un long voyage afin de s'amuser le samedi soir, ce théâtre là est quand même un peu loin pour celui qui habite Marly-le-Roi ou Bry-sur-Marne. Mais ce disque vous permettra de vous installer dans cette salle et d'assister à la représentation de trois des plus grandes vedettes à l'heure actuelle du Rhythm 'n' Blues aux U.S.A.  D'abord, les Drifters chantent (accompagnés du public) leur grand "hit" Under The Boardwalk. Ils sont suivis par Barbara Lynn qui interprète la chanson qui l'a rendue célèbre aux Etats-Unis, (O Baby) We Got A Good Thing Goin'. Ensuite, les Vibrations font "vibrer" toute la salle avec leur interprétation sauvage de My Girl Sloopy, leur plus récent succès en Amérique, et The Watusi. Ici, c'est l'ambiance qui triomphe: une ambiance si captivante que ce disque vous rendra peut-être un peu jaloux de l'amateur américain du rhythm 'n' Blues et de la façon de passer les samedis soir aux U.S.A. "

 

SOLOMON BURKE

" Everybody needs somebody to love "

Est-il une imitation de Wilson Pickett, ou bien celui dont Pickett s'est inspiré? Certains soutiennent la première thèse, d'autres la seconde. Qui a raison? Personne ne pourrait le dire. S'il est vrai que Solomon Burke rappelle beaucoup Wilson Pickett, il est néanmoins difficile de parler d'imitation. La vérité est sans doute que l'un et l'autre appartiennent à la même école: par conséquent, leurs styles, leurs sounds, leurs répertoires sont très voisins et parfois même se recoupent. Si l'on veut à tout prix faire une distinction entre eux, on peut dire que Wilson Pickett tend un peu plus vers le rhythm, et Solomon Burke vers le Blues, tous deux étant centrés dans le mille du Rhythm & Blues. Solomon Burke, comme presque tous les chanteurs noirs américains, commença à chanter dans les églises. A 12 ans, il était déjà connu comme prêcheur prodige, à Philadelphie, sa ville natale, où il avait même sa propre église: "Solomon's Temple". par l'intermédiaire de la femme d'un disc-jockey de Philadelphie, il obtint un contrat avec une maison de disques: Appolo. Son premier titre enregistré, "Christmas present from heaven", connut un succès estimable, mais son contrat fut résilié. Solomon signa alors avec Atlantic: c'est là qu'il enregistre ses plus grands succès: "Cry to me", "Down in the valley", "How many times", et "Everybody needs somebody to love".

in Spécial Pop - 1967

EP 232026 note de pochette

Solomon Burke est l'un des meilleurs parmi les chanteurs noirs qui se sont révélés depuis Ray Charles. Il est né il y a une vingtaine d'années à Philadelphie et s'imposa rapidement à New York aussi bien à la télévision que dans les cabarets.

Ses premiers disques furent des succès à l'échelle nationale. "Just out of reach" et "Cry to me" s'installèrent allègrement dans toutes les premières places des hit parades américains. Il faut dire que si la voix de Solomon Burke est extraordinaire c'est aussi un formidable créateur de morceaux de Twist. Ne vous contentez donc pas d'écouter les chanteurs que tout le monde connaît. Découvrez vous-mêmes ceux qui seront les vedettes de demain: Solomon Burke notamment.

note de pochette

Originaire de Philadelphie, Solomom Burke commença de chanter à l'église à l'age de 9 ans. A 16 ans il signa son premier contrat d'enregistrement. Son premier disque remporta un énorme succès. En 1960 Solomon signa un contrat exclusif avec la maison Atlantic. Depuis, il s'est fait un nom dans tous les états des U.S.A. chacun de ses disques a été un "hit".

En juin 1964, Solomon alla en Angleterre où il fut très chaleureusement accueilli. Son tout dernier disque, Maggie's Farm (une composition de Bob Dylan) monta rapidement dans le "hit-parade" anglais.

Solomon Burke est l'un des meilleurs chanteurs actuels de "Rhythm and blues", en fait, on a créé pour lui une nouvelle rubrique musicale: le "Rhythm and Soul". Ecoutez-le, vous comprendrez pourquoi.

 

 

 

 

VARIOUS ARTISTS

 "FORMIDABLE RHYTHM AND BLUES MINI PARTY SPECIAL DISCOTHEQUE

USA, SELECTION EXTRA FOR YOU "

EP ATLANTIC 750 023

Mis à part la petite meute des incorrigibles qui achètent systématiquement tous les bons disques R&B dès leur parution et qui par conséquent possèdent déjà trois des quatre interprétations, ce disque est effectivement "extra for you", for les copains et for les copines. Pour tous ceux qui savent un peu danser...autre chose que "ze fox-trot". Et surtout n'ayez pas peur du "Shigaling'67": c'est le plus terrible de tous, une sorte de "boogaloo" lent au swing monstrueux, pour lequel, d'instinct, vous trouverez les mouvements idoines. Non, je ne connais pas les personnels des orchestres, sinon, vous le pensez bien, je vous en rabattrais les oreilles !

Kurt Mohr (en grande forme) in Rock & Folk n°8 - juin 1967

EDDIE FLOYD

"Got to make a comeback"

Eddie Floyd est né le 25 juin 1936 à Montgomery en Alabama. Il fit partie du groupe des Falcons où pendant six ans, de 1956 à 1963, il eut l'occasion de faire preuve de ses qualités vocales. Avec les Falcons, il enregistra sur sept marques différentes, de Mercury à Atlantic. A partir de 1964, il enregistre sous son propre nom, pour la marque Lu-Pine de Washington, puis pour Safice et Atlantic. Puis il va à Memphis, où il entre dans la grande écurie Stax, la marque d'Otis Redding, de Sam & Dave, des Mar-keys et de bien d'autres... C'est là qu'il enregistre ses meilleurs morceaux, accompagné par des musiciens comme Steve Cropper ou Booker T. & the MG'S: "Knock on wood", "Raise your hand"...

in Spécial Pop - 1967

 

Ce premier disque d'Eddie Floyd publié en France réunit ses derniers succès "Knock" et "Raise" avec deux slows qui sont bons, sans plus. Booker T. a pu me donner les précisions suivantes: il n'était pas présent à la séance de "Knock on wood", par contre il joue du piano sur "Got to make a comeback" et de la guitare sur "Raise your hand" où c'est Isaac Hayes qui est au piano. Voilà qui est fort intéressant, car la guitare de "raise" sonne très différemment de celle de Steve Cropper (qu'on entend vraisemblablement dans les deux premiers titres). Les quatre titres proviennent de trois séances effectuées l'année passée à Memphis.

Kurt Mohr in Rock & Folk n° 7 - mai 1967

 

 

SAM & DAVE

Samuel Moore et Dave Porter, Sam & Dave forment le duo le plus extraordinaire du Rhythm & Blues: leur accord, qu'il soit chorégraphique, vocal ou personnel est constant. On les appelle "Double Dynamite", et ce surnom n'est vraiment pas usurpé, si l'on considère que chacun de leurs passages sur scène fait l'effet d'un bombe. On a d'ailleurs pu s'en rendre compte lors de leur venue à Paris avec la tournée Stax, en mars 1967. Sam et Dave, qui viennent de Miami (Floride), ont commencé à enregistrer en 1962 pour la marque Roulette. Grands amis d'Otis Redding, ils enregistrent maintenant sur Stax, et, bien qu'ils n'aient pas encore trouvé de véritable tube, ils ont néanmoins fait de remarquables disques, accompagnés par les Mar-Keys, ou par de petits ensembles dérivés de ce groupe."I take what I want", "Ain't no big thing baby", "You don't know like I know", "Sweet pains" ou "You got me hummin' " compte parmi les principaux succès.

in Spécial Pop - 1967

 

Les deux premiers titres sont formidables et le troisième est fort bon. C'est donc un disque à acheter sans hésiter si vous n'avez encore rien de Sam & Dave. Mais trois des titres ont déjà été publiés soit en simple, soit en LP, alors pourquoi toujours ces doublons, alors qu'il n'y a que l'embarras du choix pour sortir des inédits ? c'est Booker T. qu'on entend à l'orgue dans les deux premiers titres et au piano dans les derniers. Le reste de la formation est probablement celle des Mar-keys tels qu'ils sont venus à Paris.

Kurt Mohr in Rock & Folk n° 7 - mai 1967

 

JOHNNIE TAYLOR

 

Première Parution française de Johnnie Taylor. Les deuxième et quatrième titres ressemblent de façon frappante au grand succès de little Johnny Taylor : "Part time love", et "Toe hold" rappelle l'ambiance de Sam & Dave. L'accompagnement est fourni par les Mar-keys dans la même formation qu'ils avaient ce printemps à Paris, sauf que Isaac Hayes (piano) remplace Booker T. qui n'apparaît à l'orgue que sur "Toe hold" et (probablement) au trombone dans les deux premiers titres. Tous ont été enregistrés à Memphis en 1966: "Dream" le 8 janvier, "Toe hold" le 31 août, les deux autres le 10 novembre. Un disque fort bon, mais pas sensationnel. Dommage qu'il comprenne le plutôt médiocre "Blues in the night" au lieu du magnifique "little bluebird" qui en aurait sensiblement rehaussé le niveau.

Kurt Mohr in Rock & Folk n° 9 - juillet 1967

RUFUS THOMAS

THE DOG

LA NOUVELLE DANSE QUI FAIT FUREUR AUX ÉTATS-UNIS

ESTHER PHILLIPS

note de pochette EP 750 001

Esther Phillips est l'une des plus grandes chanteuses actuelles de blues aux U.S.A. Son premier disque "DOUBLE-CROSSING BLUES" connut un grand succès en 1949. Depuis elle s'est fait connaître dans tous les clubs de jazz américains. Son disque "AND I LOVE HIM" connut récemment un vif succès aux U.S.A. et en Angleterre.